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La Photo du lundi 14 janvier 2013

Voici deux interprétations d’une même « photographie ». En réalité, je prends plusieurs photographies de la même scène, que j’assemble ensuite pour reconstituer une image plus complète, plus réaliste à mon sens, qu’une simple vue cadrée.

Parfois, l’assemblage peut prendre différentes tournures. Parfois, l’absence d’assemblage me paraît plus expressif, ou en tout cas exprimer autre chose.

Si le sujet vous intéresse, lisez donc sur ce blog l’article « Des morceaux morcelés« , qui vous invitera à visiter d’autres pages encore.

Pin maritime et ciel

Pin maritime et ciel 2

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La Photo du lundi 9 avril 2012 : la pointe du Van en stéréo

Une petite expérience de photographie en stéréo. La première photographie est à observer en vision croisée (il faut loucher pour superposer les deux images), la deuxième en vision parallèle (il faut s’approcher, laisser son regard se perdre au loin, et parfois ça marche, pour ma part j’ai plus de mal avec cette technique).

Curieusement, on trouve assez peu de références à ces techniques sur internet. J’ai trouvé un petit mode d’emploi chez Max Brocel et aussi un « tpe » assez intéressant sur le sujet.

PS. N’oubliez pas de mettre vos yeux au repos après cette petite expérience !

Maison-phare du Millier

Maison-phare du Millier

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Réflexions sur le coucher de soleil

Le coucher de soleil de lundi dernier a donné lieu à de nombreux commentaires par mail (Merci à tous. Vous pouvez aussi faire vos commentaires sur le blog pour qu’ils soient visibles de tous).
Comme quoi, un coucher de soleil n’est jamais banal et ne laisse personne indifférent.
D’ailleurs, je disais que c’était un sujet facile pour le photographe. Ce n’est pas tout à fait vrai, finalement. Autrefois, du temps où on attendait d’avoir fini ses 36 poses pour envoyer le tout au labo, on était souvent déçu par les tirages, mais jamais par un coucher de soleil, c’était toujours magnifique.D’où cette idée que le coucher de soleil est un sujet facile.

Avec le numérique, on ne peut plus accuser le laboratoire. Le photographe peut totalement maîtriser sa photographie. À condition d’avoir les bons outils… Heureux photographe, j’ai à ma disposition deux écrans : celui de l’ordinateur portable, potable, et un écran professionnel rigoureusement réglé et calibré pour donner les bonnes couleurs. Pour une photo classique affichée sur les deux écrans, l’œil parvient à trouver une correspondance à peu près cohérente : sur tel écran, c’est plus contrasté, sur l’autre c’est un peu plus jaune…
En revanche, le rendu de mon coucher de soleil est très différent sur ces deux écrans !  Ses teintes subtiles, ses jeux de luminosité incroyables sont très sensibles aux variations. Si l’on voit la photographie sur un seul écran, elle est satisfaisante et plutôt jolie. Si on compare, côte à côte… on reste perplexe… Quelle est la plus proche de la réalité, de la perception qu’on a eu devant la scène réelle ?

De même, si je tente (sur mon bon écran) quelques réglages de luminosité, de contraste ou de couleur, j’obtiens des choses variées, qui, vues isolément sont agréables… Mais laquelle est juste ? La N°1 me donne la sensation de chaleur ressentie devant la scène, le soleil de la 2 m’éblouit comme en vrai, et le ciel bleu-mauve de la N°3 transcrit davantage la profondeur de l’espace, surtout en haut, dans le ciel bleu-mauve..

Oh là là ! il faut que je retourne sur place observer à nouveau la scène !

coucher de soleil à Roscoff

coucher de soleil à Roscoff

coucher de soleil à Roscoff

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Voici l’explication du mystère de la photo des algues vertes de Bréhec

La photo des algues vertes de la plage de Bréhec* fait polémique et reste un mystère. La solution est pourtant simple : c’est une question de point de vue. Je vous la fait avec des algues brunes, par exemple avec ces restachous de la dernière grande marée à Beg Meil.
Vu d’en haut, il n’y a pas grand chose, des laisses de mer tout à fait classiques et sympathiques. Si, m’approchant,  je cadre serré avec un grand angle, ça fait déjà plus impressionnant. Si je me mets au ras du sol, voilà une prolifération. Je n’ai plus qu’à y mettre un symbole fort, disons un enfant, et voilà le danger signifié.

Laisses de mer à Beg_Meil

Algues brunes à Beg-Meil

Sur la fameuse photo de Bréhec, on a en plus une bande verte à l’horizon. C’est la mer. Mais bon : on voit ce qu’on a envie de voir, et tout ce vert, habituellement symbole de vie et d’écologie, prend ici une signification opposée.

Le problème des algues vertes : un point de vue

Généralisons : la notion de « prolifération » est bien une question de point de vue. Les orties peuvent « proliférer » dans mon jardin, mais pas le ray-grass qui constitue mon gazon. Et pourtant, lequel porte préjudice à la biodiversité ? Les mouches, les guêpes « prolifèrent ». Mais pas les jolis papillons. Les crépidules prolifèrent, mais je doute qu’on emploierait ce terme si les ormeaux venaient à grouiller sur nos côtes.
Moi qui arpente les plages de préférence de septembre à juin, je peux vous assurer qu’il n’y a aucune prolifération d’algues vertes. C’est mon « point de vue ». Je comprends celui de l’estivant qui passe son mois de vacances sur une des baies encombrées . Pour autant, ce n’est qu’un point de vue, au sens propre.

* Si vous n’êtes pas au courant, voyez la photo ici ou ici, je ne tiens pas à la publier. On y voit un enfant jouant sur une plage couverte d’algues vertes.

Algues brunes à Beg-Meil

Laisses de mer à Beg-Meil

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Expériences panoramiques à Buguélès

Le cordon de galets sur les îles de Buguélès
Pour faire une photographie panoramique, je prends des clichés qui se chevauchent, j’effectue ensuite un montage dans Photoshop. Technique élémentaire mais exigeante : le montage demande beaucoup de patience et de précision, pour un résultat qui n’est pas toujours à la hauteur des espérances.

Ébahi devant ce paysage de Buguélès, j’ai donc pris une dizaine de photographies dans ce but. Et lorsque j’ai commencé mon montage, prêt à ajuster longuement et péniblement chaque image, l’évidence m’est apparue :

ces photographies, simplement juxtaposées, sans aucun travail d’ajustement, évoquent la vision que j’ai eue de ce paysage avec bien plus de justesse qu’un panoramique bien léché.

Devant un tel paysage (je veux parler du vrai paysage, sur place, en « live »…), on a une vision d’ensemble, bien sûr, mais le regard se balade, s’échappe, s’égare, se morcelle… En réalité, on n’a pas le panorama devant les yeux, on le découvre en tournant la tête, on le construit en mettant en rapport différents éléments, on en prend conscience après une phase d’exploration et d’assemblage, on se dit « Oh, quel beau panorama ! »

Une photographie panoramique impose la vision d’ensemble, et zappe ce moment d’exploration. Une photographie panoramique a déjà accompli, à la place du spectateur, cette phase de construction. Phase qui est finalement bien plus intéressante que la contemplation du résultat.

Les très belles photographies panoramiques me séduisent, mais m’ennuient à la fois. Mes triptyques (voir l’expo « Triptyques de Bretagne » sur ce blog ou les collections en vente sur la boutique Photolegende) sont une manière de proposer un panoramique en laissant au spectateur un peu de ses prérogatives de construction visuelle.

Avec cet assemblage de Buguélès, je vais un peu plus loin. Il s’y passe des choses qui m’intéressent sur le plan visuel. Exemple, un « allongement » de l’image, dû au fait que les photographies étaient prévues pour se chevaucher. Paradoxalement, cet allongement donne une meilleure restitution de l’espace que le panoramique classique. Idée à creuser…

Ah oui, Buguélès ? Depuis longtemps, j’avais repéré sur la carte ces îlots, à Penvenan, qui me semblaient dignes d’une visite. C’est mieux que cela : fabuleux, magique, inoubliable. Je n’ai pas fini de vous en parler.