Mes photographies, je n’appelle pas ça des montages. Montage, ça fait un peu trucage. Ça n’est pas mon propos, je ne cherche pas à créer un univers, mais plutôt à jouer avec ma perception de l’espace.
Pas non plus des collages. L’essentiel dans le collage, c’est l’action de coller, le contact avec le papier qui amène à rapprocher des éléments étrangers les uns aux autres.
Des assemblages ? Assemblage, oui, ça marche parfois. Mais je n’ai pas l’impression d’assembler lorsque j’essaie de rendre compte d’un paysage grandiose à l’aide de plusieurs photographies.
Alors bon, « petits morceaux », ça me va bien. Je rassemble les petits morceaux de réalité que je peux capter, je joue avec, je les juxtapose, pour en faire un autre paysage qui ne représente rien d’autre qu’un petit morceau d’espace.
L’antiphotographie
Mes « petits morceaux », c’est de l’anti-photographie. La photographie, c’est le cadrage de l’espace et du temps. Ce que cherche à faire le photographe, c’est découper un cadre, faire entrer, rentrer le morceau d’espace qui l’intéresse dans le rectangle de son viseur, ramener la scène dans le rectangle de papier.
J’utilise la photographie. Alors, moi aussi, je choisis un cadre. Mais je veux le briser aussitôt, en juxtaposant un deuxième cadre qui vient en l’ouvrant, nier le premier. Je choisis une scène, je la découpe, mais je cherche aussi à montrer ce qui se passe à côté.
De même pour le temps, même si c’est moins flagrant. Le photographe cadre le temps, le délimite, le fixe, tout comme il le fait de l’espace. Mes petits morceaux me permettent de jouer avec le temps, de créer une image qui décrit le temps au lieu de le fixer. L’exemple le plus élémentaire est celui du déplacement d’un personnage, que l’on va ainsi trouver plusieurs fois dans le montage. Ou d’un bateau. Mon assemblage de photographies va en quelque sorte filmer le départ du bateau. C’est un peu anecdotique. Mais je retrouve le même jeu avec le temps, en plus subtil, lorsque par exemple la lumière change entre deux prises de vues. On peut alors ressentir sur une même photographie l’avance des nuages, la percée du soleil.
Jeux nautiques interceltiques, de nouvelles photographies
Ce samedi 14 juilet au soir, les bateaux du patrimoine remontaient la rivière de Morlaix. Pas de chance, le soleil n’était pas au rendez-vous. Mais les spectateurs étaient nombreux au passage des écluses.
D’autres photographies sur le site www.photolegende.com
Premières photos des Jeux nautiques interceltiques en baie de Morlaix
Ce vendredi 13 juillet 2007, ce sont les prémices des jeux nautiques interceltiques. Première attraction, l’arrivée des vieux gréements devant le château du Taureau. Pas vraiment du grand spectacle, les équipages n’ont pas trop forcé. Le grand défilé est prévu pour demain samedi.
Néanmoins, c’était l’occasion pour moi d’enrichir mes collections de quelques paysages animés de jolies voiles. Vous pouvez les trouver sur le site www.photolegende.com, ou directement ici. J’en ajouterai de nouvelles dans la semaine.
En attendant, je vous livre ici quelques images de voiliers.